Sous peu, le TPV (train à petite vitesse) viendra s'engouffrer entre les étals du marché situé le long de la voie ferrée. Il est temps pour les vendeurs, dans un rituel bien huilé et sans précipitation aucune, de faire "place nette"...
Chaque vendeur a replié le auvent pare soleil de son étal et s'accroche - façon gogo-danceuse? - à la barre de fixation - hélas, non chromée - de celui-ci...
Le train arrive...
Alors, en silence, on s'accroche, on s'accroche...
Et ça glisse, ça glisse: pas le moindre légume pour venir contrecarrer la lente progression du train...
Ne cherchez pas: ici, on ne fait pas dans la purée de légumes...
Et déjà le train s'en est allé... Alors, de nouveau, on déplie les auvents: le temps des affaires peut reprendre: " Manao, kilo taorai khap? - C'est combien, le kilo de citron? "
- Et les calamars, ils sont du jour?
Prochain train: 11h30... Cela nous laisse du temps pour casser une petite croûte.
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