Thaïlande guili-guili
Jam et moi marchions sur une plage – comme
dans la chanson de Joe Dassin. C’était l’hiver, un hiver où il faisait chaud. Maya
Bay, sur la petite île de Phi Phi Lee, bien que déjà connue dans le monde
entier pour être l’une des plus belles plages du monde, était propice aux
robinsonnades : il était possible de s’y prélasser en couple, de prendre
un bain en amoureux, de n’être entourés que de sable chaud, d’eau turquoise et
de falaises vertigineuses sans qu’aucun fan de Leonardo DiCaprio ne vienne
pourrir l’ambiance. Jam, baignant dans son rêve de petite fille, m’avait
demandé de lui ramener une langouste. J’avais enfilé mon masque de plongée,
m’étais équipé d’un coquillage en forme de couteau et lui avais promis de lui
offrir la langouste de ses rêves. Sous l’eau, le sable était tapissé de
concombres de mer. Je nageais au milieu d’un cimetière de pénis africains. Aucune
langouste grillée au basilic à harponner. Tant pis, me dis-je, j’offrirai un
légume d’amour à ma princesse chérie. À la vue du gros zizi noir sorti du fond
des océans, Jam s’était mise à rire, à rire, à rire – c’était aussi cela, notre
histoire d’amour, de belles et franches parties de rigolade. Toujours est-il qu’à
défaut de langouste, en ce jour du 13 janvier 1991, veille de ses 18 ans, Jam a
mangé du zizi toute la nuit.
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