vendredi 30 mars 2007

Détox en douce et blé qui pousse

Mieux vaut prévenir que guérir, tel est l’objectif de la détoxification, ou détox. L'environnement dans lequel nous évoluons contient des toxines, que la détox vise à éliminer. Les méthodes, allant du soft à l’extrême, s’avèrent être de plus en plus appréciées en Thaïlande

Des méthodes douces de détoxifications peuvent s’appliquer au quotidien par une alimentation saine composée de fruits et légumes (Photo Alicia Desprets)

Les massages, saunas ou nettoyages de peau sont monnaie courante depuis longtemps dans le monde entier. Ces procédés de détoxification permettent d’améliorer l’hygiène de vie et libérer l’organisme des toxines. L’engouement pour la détoxification s’est considérablement développé ces dernières années prenant même des allures de phénomène de mode et un diminutif, détox’.


La détox’ en douceur

Des méthodes douces de détoxification peuvent s’appliquer au quotidien par une alimentation saine composée de fruits et légumes. A Bangkok depuis peu, des kiosques de jus faisant pousser de l’herbe de blé sur leurs comptoirs se multiplient. Ces herbes écrasées donnent une substance verdâtre, que de plus en plus de Thaïs se plaisent à boire pour contribuer au bon fonctionnement de leur organisme. Ploy, étudiante, avoue "je n’aime pas le goût de l’herbe de blé, mais j’en bois souvent pour rester en bonne santé". En effet, les spécialistes affirment qu’une dose régulière agit sur l’organisme comme une barrière contre les bactéries, et purifie le corps de ses toxines.
De nombreux centres de détoxification, en Thaïlande, proposent des programmes de diète très surveillés, durant lesquels on ingurgite uniquement boissons et bouillons. Ces centres offrent également des massages et saunas bénéfiques à la circulation sanguine, ou encore des nettoyages de peau visant à purifier les pores.
Après le succès des méthodes en douceur, la détox’ se développe à l’extrême. Depuis cinq ans, des méthodes bien plus extrêmes de détoxification ont débarqué d’occident en Thaïlande, comme le lavage du foie au café, ou encore l’irrigation du colon qui figure parmi les plus en vogue (voir notre encadré).
Mêler une hygiène de vie saine et des méthodes de détox’ plus ou moins lourdes permet de garder la forme. Les résidents de Thaïlande en sont conscients, et la détoxification a encore de belles années devant elle.
Alicia DESPRETS. (www.lepetitjournal.com - Bangkok) vendredi 30 mars 2007

L’irrigation du colon : les grands moyens

Parmi les méthodes les plus prisées de détoxification "poussée", l’irrigation du colon consiste à introduire de l’eau douce et filtrée dans le rectum au moyen d’une canule à double conduit afin d’évacuer les résidus. "Une évacuation mensuelle des déchets incrustés dans la paroi intestinale contribue à améliorer globalement la santé du patient", nous explique K. Daranee, directeur du centre de détoxification Hydrohealth à Bangkok, spécialisé dans l’irrigation du colon. "L’irrigation est inconfortable, mais pas douloureuse. En tout cas, je me sens plus léger, plus sain. Je renouvellerai la thérapie", confie David, un patient d’HydroHealth.
L’irrigation du colon doit se dérouler en hôpital ou en centre agrégé. "Plusieurs centres de détoxification n’ont pas les brevets nécessaires pour pratiquer l’irrigation du colon, alors ils nous envoient leurs clients, de plus en plus nombreux", explique Marie Cipolli, directrice du marketing pour la clientèle occidentale au Bangkok hospital. L’irrigation du colon connaît un succès certain en Thaïlande, et encore, les traitements restent majoritairement pratiqués par les étrangers en raison du coût élevé de la séance. K. Daranee, estime qu’environ 60% de ses patients sont étrangers, surtout expatriés, contre 40% de Thaïs.

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