mercredi 21 mars 2007

Mekhong sponsor

Ce jour là, veille de nouvel an thaï, tous les bus à destination de Chiang Mai étaient complets. Tous sauf un. C’est bon, je prends. Tant pis pour l’air conditionné. Tant pis pour les couchettes. Tant pis pour les amortisseurs bien huilés… Je ferais sans. Mettrions nous 12 heures, 15 heures ou même 20 heures pour rejoindre la capitale du Nord ?... Kilomètre 11, un premier verre de Mekhong arrive jusqu’à moi : « Chock dii khap ! » (Santé !) Kilomètre 55, mince alors, crevaison! Kilomètre 55 - on n’a toujours pas bougé - second verre de Mekhong… et première chanson thaïe, un succès du groupe Carabao, entonnée par plusieurs passagers. Kilomètre 140, un troisième verre de whisky m’est à nouveau proposé. Promis, les gars, au premier arrêt pipi, j’achète une bouteille (j’ai du savoir vivre). A l’intérieur du bus, dorénavant, ça gesticule, ça sautille, ça gambade, ça chante, ça rigole... Kilomètre 186, notre chauffeur, à son tour, accepte un verre de whisky que lui tend l’un des passagers, un jeune homme au tee-shirt jaune, à la fois chanteur, danseur, steward, comique... Allions nous mettre 24 heures pour rejoindre Chiang Maï?… Kilomètre 214, arrêt pipi pour tout le monde - il était temps, les vessies menaçaient d’exploser!… Comme prévu, j’achète une bouteille de Mekhong pour mes nouveaux amis - et des chips salées pour éponger les estomacs. Paï, paï, paï… en route ! Kilomètre 352, à mon tour, je me mets à chanter (un vieux tube de Tick Shiro). Un farang (Occidental) qui chante en thaï – même approximativement -, ça impressionne toujours : « Jeb kéni maï tung taï ti jaï teu mai huang… » Kilomètre euh… je ne sais plus, surchauffe moteur. Maï pen raï khap (ça ne fait rien)… et une énième tournée pour tout le monde, une ! Mao mai ? (cuité ?)


J’ai fini par voir – ou boire, je ne sais plus – des serpents…

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