dimanche 13 juillet 2008

Mi trayeuse mi tailleuse, ou la petite histoire du fermier thaïlandais qui voulait devenir moderne

Khoun Saparot est un vaillant fermier originaire de Chiang Mai, dans le Nord de la Thaïlande. Sur les conseils du chef du village, il décide d’investir dans une trayeuse à vache automatique (un modèle japonais ultra sophistiqué), laquelle trayeuse devrait lui faciliter grandement la tâche, lui qui n’a toujours utilisé que les mains pour traire ses laitières. Comme sa femme est partie faire des courses au marché, Khoun Saparot décide d’essayer sur lui-même la machine à traire qu’il vient d’acquérir (notons que, pour cela, il a tout de même contracté un crédit étalé sur 20 ans auprès de la Thai Farmer Bank). Notre fermier insère donc son pénis dans la trayeuse et met celle-ci en marche. Il réalise très vite que cet équipement lui procure un plaisir intense, bien supérieure à celui que sa femme peut lui offrir : «Oooooh dii mak! – C’est grandiose!» Une fois soulagé, il essaye d’enlever le boyau de succion... mais, hélas, sans le moindre résultat. Il tente en vain de déchiffrer le manuel d’instruction écrit en japonais, langue qu’il pratique aisément – ozooooo ! yakana ! - mais uniquement lorsqu'il ingurgite des litres et des litres d’alcool de riz avec les copains. Or, pour l’heure, notre fermier n'a quasiment rien bu. Khoun Saparot, aussi vaillant soit-il, commence à paniquer. Il tripote nerveusement tous les boutons de la machine mais toujours sans le moindre résultat. Finalement, il récupère son téléphone portable et appelle le service après vente.
- Allô! Je viens d'acheter votre nouvelle trayeuse. Elle fonctionne très bien, mais comment je fais pour l'enlever de la vache?
- Ne vous tracassez pas, la machine se déconnecte automatiquement lorsqu'elle a collecté 10 litres!

Pour se venger, Khoun Saparot décide, accompagné de ses copains fermiers, de faire la peau à l’une des vaches de son cheptel : «Tiens, ma normande, prends ça dans la couenne !»


Pour finir, alcool de riz aidant, Khoun Saparot se lance dans un discours sur les méfaits du progrès technologique, le tout, bien évidemment, en version japonaise : «Ozooooo ! yakana !»


Mi trayeuse mi tailleuse,
ou la petite histoire du fermier thaïlandais
qui voulait devenir moderne

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