mardi 2 novembre 2010

Monkey Trip, de Saraburi à Lopburi

Poon, la charmante infirmière officiant à l'hôpital Nontavej de Bangkok et rencontrée sur le site ThaiLoveLinks.com , m'a proposé d'aller passer le week-end en sa compagnie du côté de Saraburi, à seulement 1h30 de route de Bangkok. "Tu n'as rien contre les macaques? m'a-t-elle demandé en arborant un joli sourire.
- Les macaques ?
- Aucune allergie au poil de singe ?
- Bah non, Poon ! Mais pourquoi tu me demandes ça ?"

Toujours est-il que j'ai loué un joli pick-up pour l'occasion - histoire d'impressionner ma nouvelle conquête. N'est pas
Warrior qui veut !

 
 Nous voilà partis sur la route numéro 1 en direction de Saraburi. Poon a mis un CD de Lady Gaga - j'aurais préféré Tai Oratai ou mon pote Tik Shiro. Mais bon, allons-y pour Lady Gaga! Je demande à Poon si elle a apporté son stéthoscope. Ma question la fait sourire. C'est que Lady Gaga commence à me casser les oreilles. Alors, à défaut de Tai Oratai, j'aurais pu, à l'aide de son stéthoscope, écouter la musique sourde de mes bronches.

Première halte au
Wat Phra Putthachai situé au pied du mont Pathawi, à Non Pla Lai.

Joli gazon, n'est-ce pas ! Allez savoir pourquoi mais l'image d'un certain Dominique Rocheteau, dit l'Ange Vert, me traverse l'esprit. Poon se fout pas mal de cette ancienne gloire stéphanoise et m'invite à saluer Sa Majesté le Roi. La visite du temple peut commencer...



Nous sommes accueillis par une famille singe. Je note que le papa ressemble à Robert Hue, une ancienne gloire du Parti Communiste Français mais allez expliquez ça à Poon. De Dominique Rocheteau, de Robert Hue ou même de Bernard-Henry Levy, Poon s'en tamponne le coquillard. Si seulement l'un des singes pouvait ressembler à Lady Gaga !...

Je ne vois aucune cage à l'horizon, aucune paire de menottes susceptible de limiter les déplacements de ces macaques... pas même l'ombre d'une clôture électrifiée. J'en déduis que tous les singes que nous croisons ici et là à l'intérieur du temple sont libres. Et visiblement aucune agressivité à déplorer de leur part - ce qui ne veut pas dire pour autant que j'irai leur chatouiller l'aisselle!

Qu'a-t-il à me regarder comme ça, lui ?...


J'essaie de trouver une ressemblance qui pourrait faire sourire Poon. Je m'essaie avec... Cristiano Ronaldo. Bonne pioche ! Eh ouais, la belle infirmière se met à pouffer de rire.


Au sommet du mont Pathawi, après une bonne demi-heure d'ascension, Poon et moi allons nous prosterner devant la statue de Bouddha. D'où nous sommes, la vue est absolument superbe. C'est pas le tout mais je commence à avoir une petite faim. Poon me dit qu'on ira grignoter à proximité du temple Wat Phra Phuttabat situé à environ une demi-heure d'ici. Il nous faut donc reprendre la voiture... et fatalement se coltiner à nouveau Lady Gaga.


Le Wat Phra Phuttabat est un temple immensément populaire car il abrite une empreinte de pas de Bouddha. Celle-ci fut découverte durant le règne du Roi Songtham d’Ayutthaya qui y fit construire un Mondop pour l’abriter. Celui-ci a depuis été modifié a plusieurs reprises et se présente aujourd’hui sous la forme d’un pavillon carré à 7 niveaux de tuiles vernissées vertes. Les murs extérieurs sont décorés avec de l’or et des verres de couleur représentant des dieux de la mythologie et des fleurs de lotus. Le travail de perles incrustées sur les portes est certainement un des chefs d’œuvres de l’artisanat du pays - dixit le site de l'office du tourisme thaïlandais.

A ma plus grande joie, il n'y a aucun singe à déplorer à l'intérieur de ce temple. Chouette, on va pouvoir méditer sans croiser le regard narquois d'un macaque.

Wat Phra Phuttabat


Pour info, le temple est situé à 28 km au nord de Saraburi, juste après la ville de Khun Khlon. Il suffit de suivre la Phahon Yothin road qui relie Saraburi à Lopburi.


Après nous être sustentés (salade de papaye et riz gluant), Poon et moi prenons la route de Lopburi. A peine arrivé en ville, je repère la présence de macaques. C'est bien mon jour ! - je comprends maintenant pourquoi Poon m'a demandé si je n'étais pas allergique au poil de macaque. Il faut dire qu'ils sont présents partout: sur les toits des bâtisses, au sommet des pylônes électriques, sur les panneaux de signalisation jouxtant la voie ferrée...

Dans la cour du temple
Phra Prang Sam Yod (de style Bayon - je dis ça pour faire celui qui connait), les macaques poussent de partout. Ils prolifèrent à la vitesse de leur coup de quéquette. Je me demande si dans un lieu comme celui-ci ils gagnent en spiritualité. Plus le singe s'élève, dit un vieux proverbe français, plus il montre son cul pelé. A chacun sa transcendance, me dis-je.

Phra Prang Sam Yod

Un macaque atterrit sur mon épaule. Il y a de l'aigle en lui. Pas si royal que le couscous mais vu la taille et le poids de ses testicules j'ai peur qu'il me déboite l'épaule - ou qu'il me fasse un petit dans le dos. Je demande à Poon si la présence d'un tel géniteur sur mon épaule est signe de chance. Elle me dit qu'une chance en amène une autre. Me voilà dorénavant avec un macaque sur chaque épaule. Je prie Bouddha pour que les deux reproducteurs ne fassent pas pleuvoir leur trop plein d'amour...


L'homme descend du singe et monte sur la femme, disait ce cher Jean Yanne. Tu entends, Poon? Allez, direction le Lopburi Inn Ressort. J'ai assez vu de poils comme ça, aujourd'hui...


Monkey Trip, de Saraburi à Lopburi


asie

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