lundi 17 décembre 2012

Thaïlande body-body = guili-guili



Numéro 124 arrive dans la chambre. Elle porte un plateau chargé de serviettes, de savonnettes, de poudres, de crèmes et d’huiles parfumées. Son corps est moulé dans une robe chinoise couverte de dragons. Numéro 124 adresse un wai à son client endormi puis, selon un rituel bien huilé, le déshabille entièrement. Si John pue ? Numéro 124, depuis qu’elle pratique le métier de masseuse, en a vu d’autres. Elle a croisé des Saoudiens, des Italiens, des Japonais, des Africains. Tous plus malodorants les uns que les autres. Alors, les odeurs ne lui font plus peur. D’ailleurs a-t-elle encore un odorat ? 
 

John ouvre un œil, puis deux. Au-dessus de lui, une jolie créature aux yeux de Chine, nue comme au jour de sa naissance – mais avec bien plus de rondeurs au niveau des seins, une fine toison brune entre les jambes et un scorpion tatoué sur l’épaule –, s’active avec professionnalisme. Qui a dit que les femmes asiatiques n’avaient pas de poitrine ? Numéro 124 utilise ses gros nichons – idéalement lubrifiés à l’huile d’amande douce – pour masser chaque partie du corps de son client. Elle s’attarde sur le sexe de John – un sexe pas si inébranlable que ça, diront les bonnes langues ! 


« Le plus grand des biens est la volupté des sens ; l'art le plus nécessaire au bonheur est de savoir jouir, et de savoir s'abstenir pour jouir mieux et plus longtemps. » 

Gabriel Sénac de Meilhan


 Thaïlande guili-guili - Cyril NAMIECH
Editions GOPE

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